Fushimi-Inari et Gion corner

Ce matin levés de bonne heure pour arriver à 8h30 à Inari et commencer notre ascension du plus grand sanctuaire shinto de la région de Kyoto. Dédié à Inari – la déesse du riz – on l’appelle aussi le sanctuaire aux 10000 torii (un torii étant le portail marquant l’entrée du sanctuaire, cette grande arche orange que vous avez déjà dû remarquer sur nos photos). Très honnêtement, nous ne les avons pas compté, nous serions donc bien en peine de vous confirmer ce chiffre, mais ils y sont très certainement, voir même plus !

En sortant de la gare, il suffit de traverser la route pour entrer dans l’enceinte sacrée. Avant de commencer la traversée des 10000 torii, nous passons devant 2 temples. Nous avons eu la chance de voir 4  miko (les prêtresses shinto) et un moine jouer un peu de musique. Avec le chant des oiseaux en arrière-plan c’était assez magique.

Une fois ces 2 temples dépassés, les choses sérieuses  – à savoir l’ascension – commencent. Le circuit nous emmène à travers la montagne pour une jolie balade qui est censée durer 1 heure pour atteindre le point culminant et le sanctuaire principal. Bien évidemment, avec toutes nos haltes pour prendre des photos nous avons plutôt mis deux heures qu’une ! Si le début de la  promenade nous a fait craindre le pire étant donné la foule, très vite de nombreuses personnes font demi-tour et le chemin se vide. Le sentier est émaillé de très nombreux sanctuaires secondaires tous enchevêtrés les uns dans les autres, ce qui n’est pas sans rappeler certains secteurs du cimetière du Père-Lachaise et il ne faut pas avoir peur de quelques centaines (ou plutôt milliers) de marches ! Mais la forêt tout autour est vraiment agréable et les tunnels rouges formés par la succession ininterrompue des torii sont très impressionnants et donnent une atmosphère vraiment unique aux lieux.

Nous avons vu des torii de toutes les tailles : du tout petit d’une dizaine de centimètres au très grand de plusieurs mètres. Bien sûr, les petits sont destinés aux offrandes dans les petits sanctuaires secondaires et on ne passe pas dessous ! Nous avons vu des torii tout neuf à la peinture fraîche et rutilante, d’autres bien délavés, et quelques-uns sur le point de s’effondrer quand il ne restait pas que l’emplacement au sol… En bref un peu de tout mais cela participe aussi au charme du lieu.

Une fois redescendus, il était temps de chercher à manger et après 3 heures de marche, nous avions envie de nous asseoir malheureusement, sur place nous n’avons vu que des stands de nourriture à emporter. Tant pis, retour à Kyoto qui n’est qu’à 10 minutes en train !

L’après-midi, petite pose bienvenue avant d’aller au Gion Corner pour voir une geisha à l’oeuvre. Une heure de spectacle pour voir une petite cérémonie du thé, de l’ikebana (arrangement floral), du koto (harpe japonaise), du gagaku (musique ancienne de cour), du kyogen (comédie ancienne), du kyomaï (danse de Kyoto) et du bunraku (théâtre de marionnettes). Ce fut très intéressant et superbe. Dommage que nous n’ayons pas été mieux placés, nous n’avons presque rien vu de la cérémonie du thé. Heureusement que nous en auront une autre à Hakone ! En sortant nous en avions encore des frissons.

Après ce petit intermède, direction Pontocho, le quartier des bars et de la vie nocturne. Nous avons trouvé un bar sympathique pour notre dernier dîner en ville : nous avons goûter une délicieuse fondue (matsu-nabe) accompagnée de shochu pour Gabriel et d’umeshu pour Camille et moi. Ce dernier a été un peu trop fort pour Camille qui était très gaie et sur la lune (avec les lapins japonais peut-être ?) sur le chemin du retour !

Demain départ pour Hiroshima, ce sera une autre aventure.